Le Lambahoany

Depuis toujours et jusqu’à maintenant, les filles, les jeunes filles et les femmes du sud mettent du lambahoany surtout les femmes Bara. C’est un tissu constitué d’une pièce de soie ou de coton rectangulaire plus ou moins grand qu’on noue sous la taille. Il est la pièce principale du costume malgache. Toutefois, pour les Bara, il ne s’agit pas seulement d’un accoutrement lors d’une fête ou  d’une cérémonie. C’est leurs tenu habituel.  Une femme doit toujours se vêtir d’un lambahoany devant ses fady, en d’autres termes son père, ses frères, ses oncles et surtout les aînés comme ses grands-pères… En général, une fille commence à porter du lambahoany à partir du moment où elle commence à avoir honte de son corps autrement dit, à être timide en ne mettant qu’une robe. Il est également appelé « Salova » chez les Bara.

Il est très important pour les femmes qu’elles dépensent beaucoup d’argent pour les acheter que d’acheter d’autres vêtements. Une femme respectable doit toujours porter des lambahoany. Certes, causé par la civilisation, il existe des habits comme les pantalons, les shorts, que les femmes quittant son village pour ses études ou son travail pourront porter mais pas devant ses fady et surtout pas dans l’endroit où se trouve son hazomanga. Une femme sans lambahoany est considérée comme aberrante. De ce fait, un dicton Bara disait « abo tafy nagnia gne mola » que les ainés adressent souvent à la jeune fille portant les tenues courtes sans lambahoany.  En fait, il s’agit d’une histoire d’une femme ayant un membre de sa famille mentalement dérangé (fou), dont ce dernier s’est enfuit.  Vu la circonstance, pour le poursuivre, la femme s’est précipitée sans avoir eu le temps de mettre son lambahoany et ne portait qu’un short, ainsi les habitants du village pensaient qu’il s’agit d’une femme paranoïaque qui n’arrête pas de suivre un homme sain d’esprit et que ce dernier essaie de la fuir à tout prix. Donc, c’est la femme qui a été jugé déraisonnable à ce moment, ce qui rend le port du lambahoany incontournable dans l’ethnie Bara.

Deux vieilles femmes de Beharena, un village d'un clan BARA 

Bref, ne serait-il pas agréable de voir toutes les femmes surtout les jeunes filles mettre du lambahoany, pour le respect des aînés et d’elles-mêmes et abandonner ces vêtements qui nuisent à la société et aux coutumes malgaches ?

Petites ou grandes, elles mettent toutes du Lambahoany