Par définition, le hazomanga est
une sorte d’autel pour l’offrande ou la prière ou les sacrifices. Il s’agit en
fait d’un poteau sacré presque un mètre et demi de haut, appointé sur son extrémité
supérieure, et
placé à quelques mètres
au nord-est de la maison du patriarche, autrement dit la maison où loge le "lognaky". Ce poteau a été conçu avec un arbre rare comme le
« soaravy » (traduit littéralement comme soa= belle ; ravy,ravina=feuille)
un arbre qu’on localise dans la partie sud-est de Madagascar ; dénommé scientifiquement «
faurea forficuliflora » ou une autre plante nommée « nato »
qu’on appelle « bois de natte » aux iles Réunion et Maurice. Pour la
mise en place du poteau sacrificiel, le chef de clan doit immoler un taureau
fort pour affermir le pilier du culte. Le hazomanga donne un sens et un droit
d’existence à la famille. Il réunit également les membres de la famille vivante
avec les membres décédés, la terre avec le ciel, l’humain avec Dieu. Cette
union est renforcée par les rites sacrificiels. Cependant, il est très
entretenu soigneusement. Pour les Bara, tous sacrifices liés à leurs cultures
se font à côté du Hazomanga. A noter qu’un Bara n’a qu’un seul hazomanga, c’est
celui de son père et du père de son père et un individu n’appartenant à aucun
Hazomanga est déraisonnable. Donc le pilier du culte regroupe une famille.
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Une image du pilier de
culte à droite, et de l’offrande |
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Un hazomanga qui regroupe les membres d'un clan Bara lors d'un rituel en 2012 |
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Le poteau sacrificiel et l'offrande lors d'un Savatsy en 2012 |
Bref, il serait intéressant que toutes les familles aient un
symbole irréfutable et très respecté qui les rassembleront constamment, eux et
toutes leurs générations.
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