Dans le Sud de Madagascar

©Diariniaina Emma Touzetta C’est un bijou très précieux, d’une grande valeur, très porté que ce soit dans notre pays ou dans d’autres.  Pour les Bara de Madagascar, la quantité de bijoux portés par une personne définit sa classe sociale et sa richesse. Il est un bijou très important qui se transmet généralement d’une génération à une autre comme héritage. Il est donc considéré comme l’ornement traditionnel Bara, et ils les mettent   durant diverses cérémonies voire dans leur vie quotidienne. C’est généralement le cas puisque la majorité des Bara ne porte jamais de bijou en or. Il existe divers motifs de bijou en argent comme le tsy manetsa (qui par croyance est un porte-bonheur car la personne qui le porte ne va pas être une simple paysanne qui réplique le riz mais aura une bonne fonction au niveau de la société).     Ce ne sont pas seulement des accessoires de mode mais l’argent est aussi utilisé dans divers rituels exercés par cette ethnie. Ils servent de purif

Depuis toujours et jusqu’à maintenant, les filles, les jeunes filles et les femmes du sud mettent du lambahoany surtout les femmes Bara. C’est un tissu constitué d’une pièce de soie ou de coton rectangulaire plus ou moins grand qu’on noue sous la taille. Il est la pièce principale du costume malgache. Toutefois, pour les Bara, il ne s’agit pas seulement d’un accoutrement lors d’une fête ou  d’une cérémonie. C’est leurs tenu habituel.  Une femme doit toujours se vêtir d’un lambahoany devant ses fady , en d’autres termes son père, ses frères, ses oncles et surtout les aînés comme ses grands-pères… En général, une fille commence à porter du lambahoany à partir du moment où elle commence à avoir honte de son corps autrement dit, à être timide en ne mettant qu’une robe. Il est également appelé « Salova » chez les Bara. Il est très important pour les femmes qu’elles dépensent beaucoup d’argent pour les acheter que d’acheter d’autres vêtements. Une femme respectable doit toujours por

Une règle stricte régit le repas de ce peuple. D’abord concernant la préparation de la nourriture, les habitants d’un village cuisinent chacun dans leurs maisons pour ensuite manger ensemble dans la demeure du patriarche ( la maison du lonaky ). Ils déjeunent en groupe dans une grande assiette. Le lonaky peut manger seul ayant ses propres plats et cuillères ou manger avec ses fils et petits-fils. Un patriarche du clan Zafimandomboky lors du déjeuner Puisqu’ils déjeunent ensemble, qui goutte en premier ? Tout est question d’âge, de génération, et de sexe. Avant que le plus âgé n’ait pris une bouchée, les restes ne touchent pas à leurs cuillères. Alors ils commencent par le plus âgé au plus jeune. Toutefois, le vieux s’arrête de manger en premier pour laisser aux autres de terminer la nourriture. Et si un jeune enfant veut quitter le repas avant les plus âgés,   il doit soulever le bord de l’assiette commun tout en s’exc

Le LONAKY OU LE CHEF DE CLAN Depuis toujours et jusqu’à maintenant, les clans de l’ethnie Bara ont toujours été dirigé par des chefs. Il s’agit en effet du lonaky ou du patriarche, l’homme   le plus âgé de la génération. Il joue un rôle incontournable dans un clan. D’abord, c’est lui qui commande la famille et son autorité est incontestable. Il est le seul qui peut mettre en communication les puissances surhumaines par l’intercession du sacrifice. Il est l' intermédiaire entre les ancêtres et la famille. De plus, seul le lonaky peut appeler et demander faveur aux ancêtres.   Cependant, les membres   du clan doivent l’informer de leurs désirs pourqu’il puisse le transmettre aux ancêtres. Le lonaky est celui qui effectue toutes les sacrifices (les tsipi-rano) que ce soit lors de la naissance, d’une maladie, d’une fête et même d’un enterrement.   Une image d’un patriarche qui célébre un mariage en sacrifiant un bœuf  (Luigi ELLI)