Un Famadihana à Ambohimiadana


Ce 28 et 29 septembre, un famadihana s’est déroulé dans la commune d’Ambohimiadana, district d’Andramasina, région Analamanga.  Le 28, c’est le jour où les invités  notamment les voisinages, les connaissances et les collègues sont arrivés dans le village.
                                       
De ce fait, les organisateurs préparent les nécessités pour l’événement autrement dit l’immolation du bœuf, l’accueil des invités voire le bal.









Et pour le 29, il y avait tous les cérémonies pour entamer cet événement c’est-à-dire l’inauguration du tombeau qui accueillera les ossatures des ancêtres. Il existait environ 11 ossements. Mais avant de les déplacer, ils ont été posés sur une carpette (tsihy) afin de les couvrir par d’étoffes en soie achetés par tous les descendants.


L’une des traditions qui m’a stupéfié est l’empressement des descendants pour s’emparer même un bout de cette carpette car elle porte soi-disant de la chance et de la réussite.
Concernant le repas, le plat traditionnel le « vary be menaka » a été servi aux convives.
Et après avoir mangé, les invités offrent ce qu’ils appellent « atero ka alao », un argent pour les hôtes. Et la même somme doit être rendue au cas où ces premiers organisent un tel événement. On peut dire qu’il s’agit d’un feedback.
A noter que cet événement est une grande festivité, de ce fait, la musique est incontournable que ce soit l’orchestre traditionnel malgache ou les musiques contemporaines.
Bref, le famadihana est célébré par les peuples du centre de Madagascar spécialement les Merina et les Betsileo. Toutefois une variante de cette pratique existe dans le Sud de Madagascar, il s’agit du Havoria.


Commentaires

  1. Article très intéressant.

    Est-ce qu'il s'agit d'Ambohimiadanana à l'ouest d'Antananarivo, accessible en sortant du pont jumeau de Fenoarivo sur la RN1 ?

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  2. C'est dans cette zone que les apports (argent, lamba...) des différents invités (la famille d'un tel, les descendants de tel autre) sont enregistrés dans un cahier. Un bureau est ouvert pour la réception de ces "dons"... Le "contre-don" se doit d'être plus que ce que vous auriez apporté à la famille.

    Dans le cas où vous n'êtes pas encore dans le "système", les gens vous demande gentiment si vous le désirez : "Ianao ve hanokafana cahier ê ?" (liit., voulez-vous qu'on vous ouvre un cahier pour le système de don et contre-don ?)

    C'est une marque d'intégration sociale

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    1. Merci Yvon pour ce complément d'information ô combien important !

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